Escalier un brin casse-gueule

Parfois rude, l’hiver à La Chaux-de-Fonds est devenu moins long. Il reste ponctué de chutes de neige et de chutes de piétons. Comme vers la halle Volta. Repérage.

Il était une fois un p’tit escalier de rien du tout, qui reliait une esplanade et un parking à l’entrée d’une permanence médicale. Il n’était pas en marbre de Carrare ni en granit des Alpes, juste en béton armé, ainsi qu’on les construit au jour d’aujourd’hui.

Garni de feuilles mortes l’automne, le p’tit escalier supportait mal l’hiver. Après chaque saison froide et son cortège de gelées, dégels, salages et coups de pelle pour casser la glace, il affichait des plaies suppurantes.
Suivant le poids des usager·ère·s, il souffrait. Il perdait de sa superbe, il vieillissait mal. Ce vaillant serviteur s’effritait avec une constance alarmante.

Des marches en piteux état

Il était surtout utilisé par les éclopé·es se rendant à la permanence médicale et les patient·es de la Ligue pulmonaire allant faire exercices respiratoire ou examens pneumologiques.

Passage fort fréquenté

Certes, ses deux volées de huit marches et son palier médian ne représentaient pas de danger grave pour des piéton·nes un peu amochés des genoux, des hanches ou des chevilles. Ces gens ne courent pas.

Puis le p’tit escalier a dû endurer ces deux dernières années un martyre.

Personne n’a oublié le p’tit virus qui s’en est pris au monde entier dès 2020. Le p’tit escalier l’a encaissé de plein fouet: sa fréquentation a explosé aussitôt que des conteneurs désinfectés furent placés à ses pieds afin de dépister la présence du maléfique microbe.

À voir la queue de malades peu, pas ou très contaminé·es s’étendant sur une bonne centaine de mètres, on devinait que le p’tit escalier morflait grave.

Examinant cette escadrin, le reporter a remarqué qu’il est dépourvu de main courante d’un côté. De l’autre, pas de barre ininterrompue, un garde-corps de treillis encadré de bords carrés trop gros pour être saisis avec des gants.
Pour les personnes devant s’appuyer pour monter ou descendre, c’est gênant.

Bon, notre héros est humble, il s’est fait une raison: classé en catégorie vilain p’tit escalier, aménagé à la va-comme-le-pense-l’architecte, réparé à la va-vite, il rêve d’être un jour mis aux normes et pourvu de deux main courante rondes et continues.

LA solution: informer

Que s’est-il passé? Ne rêvons pas comme le p’tit escalier, il n’est pas réparé. Un rhabillage sommaire a bien été effectué il y a quelques années, mais le béton continue de dégrader.

Histoire de parer au plus pressé, les responsables communaux (le p’tit escalier appartient à la Ville) et ceux de la Permanence Volta ont eu un trait de génie: ils ont fait poser un panneau.

Accrochez-vous ou dénichez l’ascenseur

La communication conçue comme réduction du risque …

À vos crampons, l’hiver ne tardera pas.