Pierre Miserez: toujours en pleine forme

Installé de longue date à Genève, le comédien Pierre Miserez a commencé sa carrière comme saltimbanque dans les bistrots de La Chaux-de-Fonds. Né ici, il a écumé tous les bars et restaurants de la Ville. Armé d’une guitare, il sautait à l’époque sur la table pour chanter Brel ou haranguer les buveurs.

Miserez était de passage sous les sapins, nous avons profité pour prendre de ses nouvelles et entendre quelques anecdotes savoureuses racontées sur un ton inimitable (audio en fin d’article).

 


L’interview est précédée d’un petit questionnaire, qui est soumis à toutes les personnes rencontrée par 1000METRES.
Voici donc
14 questions recto-verso:

– Plutôt famille ou copain pour fêter Nouvel An?
– Copains
– Plutôt lecture ou cuisine?
– Lecture
– Plutôt tennis ou natation
– Natation
– Ciné ou théâtre?
– Les deux
– Football ou hockey sur glace?
– Les deux
– Contemplatif ou actif?
– Les deux
– L’été à l’eau ou l’hiver sur les pistes?
– Je fais du ski de fonds sinon à l’eau
– Fitness en salle ou rando sur les crêtes?
– Les deux.
– S
oirée TV ou sortie en boîte
– Maintenant c’est un peu soirée TV
– Tribolo ou jass?
– Ni l’un ni l’autre
– Eches ou jeu vidéo
– Echecs
 -Super Mario ou Angry Birds?
 -Quoi?
– Mortal Combat ou Final Fantasy?
– Aucune idée (…)
– Plutôt rosé ou plutôt bière?
– Rosé
– C’est surprenant!
– Si je prends de la bière c’est de la bière artisanale, faut pas me parler de la Feldschlossen et des multinationales, merci!


Un singe fou nommé Billy

Qu’est-ce qui vous a amené à La Chaux-de-Fonds?
J’y suis né, voilà tout.

Qu’est-ce qui vous plaît super ici et qu’est-ce qui vous déplaît terriblement?
Ce qui me plaît c’est l’architecture et les gens, leur manière d’être, de communiquer, une sorte de fraternité. Ce qui me déplaît, c’est le froid, l’hiver en avril, qui traîne encore avec le sel et le sable. Ça me fout le blues.

Quelle est votre saison préférée à La Chaux-de-Fonds? 
Le printemps

Que vous réjouissez-vous de revoir à la Chaux-de-fonds en y revenant?
Les bistrots, comme le Petit Paris, à l’époque. Et puis les sapins, les pives, la fondue.

Quel est le meilleur bar ou restaurant de la ville à votre avis?
Maintenant, c’est au Wilson où il y a Jimmy.

Vous vous ennuyez quand à La Tchaux?
Deux heures avant d’entrer en scène quand je reviens ici, j’ai le blues, une forme de trac.

Pour terminer, une anecdote locale que vous racontez volontiers à vos amis et connaissances?
Je l’ai racontée aussi à la radio: c’est quand j’avais peint les feux rouge tout en rouge pour éviter les accidents. C’était à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle signalisation routière. Comme j’ai été
repéré, j’ai dû, comme punition, aller travailler une année au Vivarium. En fait la condamnation c’était trois mois, mais je suis resté une année à la rue Jardinière, chez monsieur Guerne.
Je me suis occupé des singes, des gorilles, y’a avait aussi des pumas, (monsieur Matthey qui allait bientôt devenir conseiller d’Etat, les détestait, ces bêtes, par d’ailleurs son fils avait tiré sur un des pumas), puis des cobras et des crotales, bref des tas de serpents. Et moi, je nettoyais les cages.
Une fois, un singe s’est échappé jusqu’à la rue Léopold-Robert.

Il y avait aussi un singe fou, appelé Billy, que j’utilise dans mes spectacles. Imaginez, j’ai sur scène une grosse peluche qui s’appelle Billy.

Une fois, il m’y avait pissé sur la tête. Alors un jour, un Monsieur est venu et m’a demandé:

  • Où est l’animal?
  • Pourquoi?
  • Laissez-moi faire.

Il sort une carabine d’une valise avec des gants blancs, et PAN, Billy était mort. Et j’étais triste.

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