Grottes à découvrir et travaux souterrains
Plongeon en sous-sol aux Anciens Abattoirs: foncez à Spelaion 2022, forum caverneux.
À l’est, un trou intrigue: sous le futur parking, on rhabille un bassin de décantation.
Si vous aimez les gouffres, les cavernes et autres avens, précipitez-vous à l’exposition sur les cavernes, qui ouvre le 9 juin. L’ISSKA (Institut Suisse de Spéléologie et de Karstologie, installé en ville rue de la Serre 68), et ses spécialistes spéléologues ont mis les bouchés doubles pour attirer le monde aux Anciens Abattoirs. L’expo est ouverte jusqu’au 28 juin, de 16h30 à 20h00 et les weekends de 10h00 à 20h00. Attention: Dernière entrée une heure avant la fermeture de l’exposition.
Animations cavernicoles
L’exposition Spelaion présente quatre modules (milieu naturel, milieu vivant, sport et science). On y trouve de tout sur l’univers souterrain: de la reproduction d’une grotte à taille réelle au crâne d’ours des caverne en passant par des trompe-l’œil et des équipements techniques. Grands écrans, borne interactive, on peut tâter divers sortes de roches, de quoi captiver petits et grands.
Plusieurs animations corde en main et démonstrations d’activités en sous-sols agrémentent cette expo sur les entrailles de la Terre. Signalons une excursion à la grotte de la Cascade à Môtiers le samedi 25 juin (n’oubliez pas de vous inscrire, nb. de participants limité).
Allez découvrir les mystères de ces lieux sombres où naissent cristaux et stalagmites.
Cet institut d’utilité publique nettoie
Sachez en outre que l’ISSKA fait œuvre magistrale en dépolluant les emposieux et autres dolines (plus de 200 sites assainis) que nos grands-parents ont rempli de déchets plus ou moins dégoutants et toxiques entre 1950 et 1985.
Translation: ailleurs en sous-sol
En passant à l’est de la ville, le passant peut apercevoir un aguillage de câbles et du tuyaux surplombant le milieu de l’ex-place du Gaz, vouée à devenir un parking. C’est une arrivée aérienne de courant fort et d’eau de l’hydrante voisine. Tout cela laisse augurer d’une importante activité. Pourtant, on voit que deux véhicules, un compresseur et des barrières de chantier délimitant un tout petit périmètre.
Imaginez surprendre à la sortie d’un trou un bonhomme équipé de pied en cap d’une combinaison verte avec casque étanche! Interloqué, j’ai demandé au chef de chantier ce qu’ils nettoyaient de si sale à cet endroit.
C’est un chantier particulier, explique l’employé: un bassin de décantation du grand collecteur du sud de la ville doit être rapetassé, car le béton, attaqué par l’humidité et les effluves acides, s’effrite par endroit. Le collecteur date de 1934 et a un diamètre dépassant 3,5 mètres.
Ce genre d’ouvrage, qui sert à séparer le liquide des particules solides plus lourdes, est utile en cas d’orage surtout. En effet, bassin profond avec arrivée et sortie des eaux usées à la limite supérieure, le décanteur retient les gravas et autres pierres qui peuvent se détacher des voûtes des vieux égouts construits en moellons. Et tout ce qui pourrait endommager les installations de la station d’épuration toute proche.
Précisions techniques
Les travaux d’assainissement du collecteur ont débuté à la mi-mai 2022. Il se sont terminées début juin, la semaine après Pentecôte.
Désirant savoir soi les ouvriers travaillent au sec et sans l’odeur réjouissante des égouts, 1000metres.ch a demandé des éclaircissements à Kevin Tüller, mandataire commercial de l’entreprise sd ingénierie à Neuchâtel: «Un système d’alarme détection crue a été mis en place à l’intérieur du canal en réfection pour garantir la sécurité des ouvriers en leur permettant, le cas échéant, de pouvoir sortir du canal avant l’arrivée d’une éventuelle crue lors d’un orage.
Des batardeaux (barrages provisoires) ont été érigés en amont et en aval de la zone de travaux pour dévier l’eau présente dans le collecteur dans une canalisation provisoire située au fond du collecteur, ceci afin de permettre aux ouvriers de se déplacer plus librement à l’intérieur de ce dernier.»
Curieux, nous souhaitions savoir si cet ouvrage souterrain construit en 1934 devait souvent être réparé: «La fréquence de maintenance d’un collecteur de ce gabarit (3885 mm à cet endroit) dépend de (…) la matérialité de l’ouvrage, de son mode constructif, des sollicitations auxquelles il est soumis et des synergies possibles avec des projets connexes.
Les inspections d’ouvrage, menées tout au long de leur durée de vie, permettent de définir le moment opportun et le type de travaux de réfection à entreprendre. Il est donc difficile de donner une fréquence de maintenance précise».
Grosso modo, selon Kevin Tüller, il faut compter «plusieurs dizaines d’année au minimum».
Réparations urbaines en ligne
Sachez aussi que vous pouvez trouver, merci le service de géomatique, tous les chantiers en ligne sur un site qui indique la progression des travaux.
Un curseur temporel (en haut à gauche, ouvrez l’œil) permet de sélectionner un mois, seuls les travaux en cours ou planifiés pendant cette période sont alors visibles. Cela fournit l’évolution planifiée du chantier. On arrive également à déterminer qui sont les maîtres d’œuvre selon des codes couleur. Les «petits» chantiers comme celui de la Place des Forains décrit ci-dessus ne figurent pas sur ce plan interactif.