Demain, moins de Tech, plus de joie de vivre

Le Low-Tech FestiLab du FabLab va attirer la foule à la Maison du Peuple. Objectifs: créer des solutions répondant aux besoins réels, récupérer et entre autres, cultiver des champi.

Si les geeks sont les bienvenu·es, le FestiLab s’adresse en priorité aux curieuses et curieux. La culture hyper-technique qui sévit de nos jours a des limites claires, quoique peu perçues par le grands public: obsolescence programmée, évolution rapide de la consommation d’appareils connectés, métamorphose incessante des logiciels et j’en passe. Bref, on a besoin de moins de technicité, d’objets utiles et pas encombrants, d’outils numériques sympas plutôt que de lourdes applis pourries de pub.

Battante en trois dimensions

1000METRES.CH a rencontré Mélanie Thomas, présidente (parce qu’il en faut une) du FabLab. Elle y collabore depuis 2018. Infatigable, omniprésente, très active sur écrans, en voici la preuve par 5: organization freak #girlsInSTEM #LowTech #Makermouvement @Girls* on Ice).

Elle a eu son premier ordi vers 16 ans, lorsqu’elle est entrée à l’école de design en France. Aujourd’hui elle se balade avec un téléphone portable de type (elle hésite…) «ça doit être un Samsung». Récemment, elle a acquis pour bosser une bécane de seconde main en parfait état: «Il s’agit d’un MSI de gameuse, mais je ne joue pas du tout avec, c’est juste parfait pour faire tourner les logiciels 3D».

Au petit jeu des plutôt ou plutôt, elle préfère les imprimantes 3D aux robots tout cuits du marché, enfin elle est plus bière que thé vert.

Arrivé en 2020 à La Chaux-de-Fonds, elle a amené son chien dans ses bagages.

Philosophie et précision

Comme elle est super efficace, elle précise illico: «Nous définissons la tech au sens de technologie et pas l’acception plus vaste de technique. Il a débat sur ce terme, il est essentiel de savoir de quoi on parle»

Avec toute l’équipe FabLab, elle a mis sur pied les deux jours de FestiLab vendredi 24 et samedi 25 octobre. Sur son fil LinkedIn elle notait: «Dernière ligne droite. Le cœur bat vite, les nuits raccourcissent, et le stress monte». Elle a pourtant trouvé le temps de venir me présenter le bébé. Car elle adore causer, Mélanie. Il suffit de voir le nombre incroyable de présentation du FabLab où elle tient le micro.

Signalons son dada: Filles dans la tech. C’est aussi une conférencière de talent.
En fait, elle œuvre dans un espace-temps à cinq dimensions, mais elle ne le dit pas…

Ouverture et débats

Passons au plat de résistance de cet automne, (et non, ce n’est PAS de la chasse). En gros, l’idée est de valoriser la sobriété et la créativité. Mots-clés: réinventer, apprendre et partager.

Autrement dit: pour se connaître, réseauter, ce FestiLab sera idéal. Au menu: conférences, ateliers et rencontres avec des gens issu·es du monde de la pratique. Car l’échange est au centre des préoccupations ce weekend-là.

Outre les conférences classiques au Club 44 dont celle de Corentin de Chatelperron, à 20h15 vendredi 24.10 Comment faire moins avec mieux, (voir plus bas), il y a force tables rondes avec des invités de l’Europe entière (si, si, ça existe l’Europe, n’en déplaise à certains reclus), et des ateliers pratique. Sans oublier deux film au CIFOM, le samedi à 14h00 et 17h15.

Programme touffu tous azimuts

Laissons la parole à Mélanie, elle connaît l’affaire sur le bout des doigts et résume mieux que le chroniqueur trop volubile 🙄: On va pouvoir:

🍄 Faire pousser des champignons

🥄 Tailler sa propre cuillère

☀️ Fabriquer des fours solaires

📚 Débattre du texte scolaire ou de l’entrepreneuriat low-tech

🎶 Finir ensemble en musique avec Glaascats et Béatrice Graf

Sinon, allez zyeuter, c’est en prix libre, SVP remplir les chapeaux pour que les organisatrices n’y laissent par leurs dernières économies.

Bref, vous ne savez pas tout, mais ça suffit, restons sobres, je ne vais pas encombrer les fibres z’optiques et les ondes de radiofréquence de la 5G plus longtemps.

Vous savez où est le FabLab et la Maison du Peuple: GO!

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Ah, j’oubliais: on ne présente plus, semble-t-il, Corentin de Chatelperron. Même Mélanie affirme qu’il est très connu en France (je ne regarde pas assez ARTE), deux vidéos vous donnerons une idée de cet explorateur du réel. Et des possibilités qu’il recèle.

Concret, convivial, désirable

Ingénieur, il recense des solutions ancestrales et les teste en conditions difficiles, genre 120 jours dans le désert avec sa compagne Carolyn Pultz, eco designer.
Ou en ville, il monte un logement low-tech en banlieue parisienne. Zyeutez les champignons pousser, les grillons griller et les deux cobayes-humains changer de rythme de cuisson.

RDV samedi matin pour monter avec lui entre 10h et 12h une tour à pleurotes à suspendre dans votre douche.